(00:04) Il se relève sans savoir où il est, (00:08) mais sait où il va.
(00:11) Elle s’allonge en attendant car elle sait, (00:15) elle sait qu’elle hurlera.
(00:17) Une sensation de flou… (00:19) un souffle dans le cou…
(00:23) Comme dans le noir, (00:26) il cherche un espoir.
(00:29) Il cherche autour mais peine à voir, (00:33) ses camarades tombés ce soir.
(00:37) Elle pense et repense, (00:40) cette vie aura-t-elle un sens.
(00:43) Plus que la douleur de sa présence, (00:46) elle ressent le vide de son absence.
(00:51) Il avance lentement, (00:54) pas à pas il prend son temps.
(00:57) Passée la voûte hésitant, (01:00) il contemple son présent.
(01:03) Une larme coule sur sa joue, (01:07) comme un torrent sur sa vie.
(01:09) Mais de sa vie elle s’en fout, (01:12) comme son entrejambe… (01:15) s’humidifie.
(01:22) Son avenir est là il le sent.
(01:24) Il mesure trois mètres vingt, a un goût de sang.
(01:26) L’issue du combat il la pressent.
(01:28) Il s’élance il est temps.
(01:31) Elle respire rapidement.
(01:33) Quand se prépare un ouragan.
(01:35) Inspire, expire ardemment.
(01:37) Dehors souffle le vent.
(01:39) Les cimeterres s’électrisent.
(01:41) Se repoussent et s’enlisent.
(01:44) Ce cimetière le caractérise.
(01:46) Pourtant pourtant il esquive.
(01:48) Son absence la terrorise.
(01:50) Mais la douleur la paralyse.
(01:52) Comme cette mort qu’on lui a promise.
(01:54) Pour un être qui la vampirise.
(01:56) Il marque enfin une pause.
(01:58) Il doit, il faut qu’il s’impose.
(02:00) Malgré ce bras qui l’ankylose.
(02:02) La douleur en overdose.
(02:05) Plus de temps pour la prose.
(02:07) Elle doit, il faut qu’elle ose.
(02:09) L’accueillir comme on cueille une rose.
(02:11) La douleur en overdose.
(02:13) Il frappe encore, frappe toujours.
(02:15) Elle pousse plus fort, souffle court.
(02:17) Enfin il vainc, la bête crie.
(02:19) Enfin il vient, l’être vit.
(02:21) Pourtant il tombe, souffle cours.
(02:23) Sourit à sa vie, à l’agonie.
(02:25) Pourtant elle pleure, pleure sur sa vie.
(02:27) Son cœur frappe encore… (02:30) frappe toujours.
Heracl se réveille en sueur froide.
Encore ce cauchemar qu’il trouve si noir.
Il sait que « la mort est à l’origine de toute chose ».
Mais à chaque fois qu’il se voit partir, il peine à revenir.
Sibell s’éveille le cœur battant la chamade.
Encore ce rêve qu’elle trouve si bizarre.
Elle sait que quitter famille et murmures s’impose.
Mais à chaque fois qu’elle s’imagine partir, elle hésite à revenir.